La FGTB a évalué à 50.000 (dont 32.000 en Wallonie), le nombre de personnes exclues du système des allocations d’insertion ou d’allocations d’attente, dès janvier 2015, en raison de limitation dans le temps des ces allocations.

Début février, une étude complémentaire précisait, commune par commune, le nombre de demandeurs d’emploi qui seront exclus.

Pour Fleurus, ce nombre est évalué à 258, dont les deux tiers sont des femmes. L’ONEM avance d’autres chiffres mais qui ne remettent pas en cause fondamentalement l’estimation de la FGTB.

On peut aussi considérer que « seule la moitié de ces exclus » viendront frapper à la porte du CPAS pour demander une aide complémentaire ou un revenu d’intégration.

Par ailleurs, les statistiques prennent en compte le nombre d’exclus au 1er janvier 2015 et n’évoquent pas le nombre de chômeurs exclus après le 1er janvier.

Bref, même si l’on chipote sur les ajustements, le nombre d’allocataires augmentera à tout le moins de 30% – soit un budget de 700.000 euros – et ce dans 10 mois.

La note budgétaire du CPAS de Fleurus dit ceci : « sans être alarmiste, on peut prévoir au minimum une augmentation de 25 % du budget du revenu d’intégration dans les 3 à 5 ans pour faire face à cette situation ».

Le plan de gestion du CPAS n’intègre pas ce timing.

Concrètement, quelles mesures politiques et budgétaires le Collège compte-t-il mettre en œuvre, dès 2014, pour faire face à la situation ?

Les événements récents à Roux, Auvelais ou Courcelles nous rappellent que la région est durement frappée par les faillites et les restructurations.

Actuellement, en Wallonie, on compte en moyenne 1 emploi disponible pour 17 demandeurs d’emploi qualifiés pour le poste. Dans la Région de Charleroi, selon les données du MOC, c’est 1 emploi pour 54 demandeurs qualifiés.

Le Collège communal compte-t-il rechercher des alternatives à cette réforme anti-sociale avec les acteurs socio-économiques locaux ?

Quels sont ses projets pour activer des politiques de développement économique et d’emploi local ?